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Merci, la valo beurre-poudre

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Par Jean-Michel Vocoret
Rédacteur en chef

Le prix du lait 2021 sera bien à la hausse, mais loin de combler celle des charges. Alors que l’Ipampa a pris 7 % sur les neuf premiers mois, le lait des leaders de notre industrie s’oriente sur une hausse deux fois moindre. D’après notre observatoire, Sodiaal est, dans l’Ouest, sur une tendance à + 3,2 % (+ 11,20 €/1 000 l), Lactalis et Savencia à + 3,6 % (+ 13 €). Les 360 €/1 000 l auxquels ils pointent pour du lait à 42/33 super A n’est clairement pas à la hauteur pour endiguer le découragement qui s’installe dans les campagnes, ou encore relever le défi du renouvellement des générations.

Si tous les acteurs du Cniel partagentce constat, à eux d’œuvrer afin qu’Égalim 2 rattrape le demi-échec de la version 1 qui visait à sécuriser le prix du lait grâce aux PGC France. Car s’il est sûr que le prix augmentera en 2021, c’est surtout du fait de la hausse de la valorisation beurre-poudre – indicateur du marché des ingrédients – et, dans une moindre mesure, du prix allemand – reflet du débouché PGC export. L’augmentation du prix de vente sortie usine pratiqué par nos industriels, traduction de la valorisation des PGC, ne joue qu’à la marge.

Exemple chiffré basé sur la formule de prix Unell-Lactalis : selon notre estimation, sur le + 15 € calculé avant correctif environnement, les ingrédients pèsent pour + 9,40 €, les PGC export pour + 3,20 € et les PGC France pour + 2,32 € – dont 1,70 € du coût de production et… moins de 0,70 € de hausse des tarifs acceptée par les GMS et la RHF. Une misère, donc.

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